L’INDEX

L’index, 2016-2021, inkjet prints (photography), 179 elements, 10.2 x 12.7 cm each, partial installation view at Gallery B-312 in 2022
L’index, 2016-2021, inkjet prints (photography), 179 elements, 10.2 x 12.7 cm each, partial installation view at Gallery B-312 in 2022
L’index (detail), 2016-2021
L’index (detail), 2016-2021
L’index (detail), 2016-2021
L’index (detail), 2016-2021
L’index (detail), 2016-2021
L’index (detail), 2016-2021
L’index (detail), 2016-2021
L’index (excerpt), 2016-2021
L’index (excerpt), 2016-2021
L’index (excerpt), 2016-2021

(La version française suit la version anglaise)

I lay the groundwork for L’Index during a residency in Newfoundland’s Gros Morne National Park, in summer 2016. The project, theoretically endless, consists of capturing all colours in the visible spectrum.

I employ an array of techniques to isolate light-colour: the use a lens-less camera, long exposures, blurred focus, the deployment of screens, reflectors, scrims. The indeterminacy of the act of photography extends into printing, during which I impose a forced stop on the operative printer. Thus, part of the information contained in the digital file remains unused, where colours meld with the white emptiness of the paper. In so doing, each parcel of L’index embodies the incompletion of the whole.

After having made a few hundred prints, I suspended indefinitely the realization of L’index : the old printer that tolerated repeated forced shutdowns, creating subtle gradients, stopped working. This time, programmed obsolescence got the better of my inclinations.  Read Artist Statement.

— VERSION FRANÇAISE —

À l’été 2016, j’étais en résidence au Parc national du Gros-Morne à Terre-Neuve. Les bases de L’index ont alors été jetées : un projet en théorie sans fin, qui consiste à capturer tout le spectre des couleurs du visible.

Les moyens que j’utilise pour isoler la couleur-lumière sont multiples : l’emploi d’un boitier sans lentille, de longs temps d’exposition, la mise hors foyer, le déploiement d’écrans, de réflecteurs ou de diffuseurs. À l’impression, l’indétermination du geste photographique se prolonge, alors que j’impose à l’imprimante une mise à l’arrêt forcée. Une part de l’information contenue dans les fichiers numériques demeure ainsi inexploitée, là où les couleurs se fondent dans le vide et la blancheur du papier. Chaque parcelle de L’index incarne ce faisant l’incomplétude de l’ensemble.

Après avoir réalisé quelques centaines d’impressions, j’ai suspendu indéfiniment la réalisation de L’index : la vieille imprimante qui tolérait les mises à l’arrêt forcées et répétées, en créant de subtiles dégradés, a cessé de fonctionner. Pour cette fois, l’obsolescence programmée aura eu raison de mes velléités. Lire le texte de démarche.

Photo : Guy L’heureux / Martin Désilets